Full-spectrum vs Broad-spectrum vs isolat : Quelles differences ?
Cet article a été rédigé suite à la lecture et l’agrégation d’articles scientifiques, les informations qui s’y trouvent ne sont pas figées dans le temps et ne doivent pas être votre seule source d’informations.
On lit souvent que pour bien choisir ses produits à base de cannabis (ex : l’huile sublinguale), il faut prêter attention aux appellations : broad-spectrum, full-spectrum, isolat. De notre point de vue, ce ne sont pas de bons indicateurs parce qu’il n’existe pas de normes ni de consensus sur la définition de ces termes (sauf pour l’isolat). À titre d’exemple, il n’y a pas si longtemps en France, on pouvait trouver des huiles sublinguales « full-spectrum » garanties sans thc… Nous allons mettre en lumière dans cet article le spectre amélioré/recomposé. Nous aborderons également l’argument de l’effet d’entourage.
Chez Remède des Dieux, nous préférons nous baser sur le type de matière première utilisée (isolat, distillat, extrait brut) comme indicateur d’efficience.
Dans cet article, l’aspect « qualité » est apprécié en fonction de l’efficience* : la richesse en principes actifs et la possible maximisation de l’effet d’entourage. Nous ne nous basons pas sur l’aspect « qualité » se rapportant aux analyses tels que : métaux lourds, résidus de solvants, microbiologiques… Dans cet article, nous tenons celles-ci pour « acquises » et exposons donc d’autres critères de différenciation.
*Efficience : Elle se mesure à partir de rapports entre les résultats obtenus et les ressources utilisées. Il faut la distinguer de l’efficacité, qui vise à vérifier si les résultats obtenus sont en ligne avec les objectifs fixés, et de la pertinence, qui vise à procurer les moyens suffisants et adéquats pour atteindre les objectifs fixés. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Efficience
I] Le full-spectrum (spectre complet)
Le spectre complet (full-spectrum) est censé être le plus représentatif du cannabis.
Chez Remède des Dieux, nous pensons qu’il doit restituer tous les composants présents naturellement dans la matière végétale du cannabis qui aura été choisi, y compris le thc (tétrahydrocannabinol). On doit y trouver une restitution plus ou moins élevée des phytocannabinoïdes, des flavonoïdes, des terpènes et autres matières. En ce qui nous concerne, nous appelons un produit full-spectrum si l’enrichissement en phytocannabinoïdes et autres principes actifs du produit fini est à 100% effectué avec une matière première full-spectrum. Autrement nous préférerons parler de spectre amélioré ou recomposé.

Où nous voulons en venir :
– Imaginez-vous une matière première composée à 80% d’isolat et 20% de distillat full-spectrum.
– Qualifieriez-vous un produit fini à base de cette matière première de « full-spectrum » ?
Pour d’autres le full-spectrum se réfère essentiellement aux phytocannabinoïdes. A partir du moment où ceux-ci sont « plus ou moins » tous présent, cela en fait en produit étiqueté full-spectrum. Généralement seul le fait de mentionner la présence de thc suffit à déclarer le produit « full-spectrum ». A nos yeux cela n’est pas si évident.
A nos yeux, on ne peut pas trouver d’huile Full-spectrum de couleur transparente
Le distillat est de couleur miel plus ou moins ambré et l’extrait brut ainsi que les macérâts sont de couleur sombre. (Attention, les huiles alimentaires comme l’huile de graines de chanvre sont naturellement verte/jaune, il ne faut pas se fier qu’au visuel)
Comme écrit ci-dessus, à nos yeux, seul un produit dont les terpènes, phytocannabinoïdes et flavonoïdes proviennent d’un extrait de cannabis 100% full-spectrum peut être qualifié de « full-spectrum ». Si le produit est composé d’un mélange d’isolat et de distillat/extrait brut/macérât, il ne devrait pas revendiquer être full-spectrum mais avoir un spectre amélioré ou recomposé. Une de ces raisons est l’argument bien trop souvent « marketing » de l’effet d’entourage*.
On allie souvent full-spectrum et effet d’entourage, or, à partir du moment où le produit n’est pas complétement enrichie avec un extrait 100% full-spectrum, il va perdre la restitution intégrale de la matière végétale du cannabis. A ce moment-là, la qualité de l’effet d’entourage se verra plus ou moins endommagée. Actuellement, les données scientifiques nous incitent à penser que plus l’extrait est riche, plus l’effet d’entourage est maximisé. Toutes les étapes de purification, c’est-à-dire d’appauvrissement de la matière, serait donc potentiellement nocive pour l’effet d’entourage.
*L’effet d’entourage est le concept qui expose que l’effet d’un phytocannabinoïde sur le système endocannabinoïde (SEC) est renforcé lorsque celui-ci est entouré/accompagné des autres composants du cannabis tels que les phytocannabinoïdes, terpènes et flavonoïdes. Actuellement, il manque de données scientifiques sur l’explication de l’effet d’entourage. Russo (2019)[1]
II] lE BROAD-SPECTRUM
Ce spectre est censé être un compromis.
A nos yeux, il doit restituer tous les composants présents naturellement dans la matière végétale du cannabis qui aura été choisi, sauf le thc (tétrahydrocannabinol). On doit y trouver une restitution plus ou moins élevée des phytocannabinoïdes, des flavonoïdes et des terpènes. En ce qui nous concerne, nous appelons un produit broad-spectrum si l’enrichissement en phytocannabinoïdes et autres principes actifs du produit fini est à 100% effectué avec une matière première broad-spectrum. Autrement nous préférerons parler de spectre amélioré ou recomposé.

Où nous voulons en venir :
– Imaginez-vous une matière première composée à 80% d’isolat et 20% de distillat broad-spectrum.
– Qualifieriez-vous un produit fini à base de cette matière première de « broad-spectrum » ?
Pour d’autres le broad-spectrum se réfère essentiellement aux phytocannabinoïdes. A partir du moment où ceux-ci sont « plus ou moins » tous présent et qu’il n’y a pas de thc, cela en fait du broad-spectrum. En ce qui nous concerne, cela n’est pas si évident. Aujourd’hui des « poudres » dites broad-spectrum sont disponibles sur le marché professionnel. Elles contiennent en réalité de l’isolat de Cannabidiol (CBD), Cannabigerol (CBG), Cannabinol (CBN), Cannabichromene (CBC). Nous sommes d’avis que ce genre de mélange appartient à la catégorie des isolats.
Les définitions divergent, aucune d’elles n’est vraie, aucune d’elles n’est fausse. Nous choisissons de défendre notre définition pour permettre aux consommateurs de pouvoir avoir un standard de qualité plus élevé que certaines autres définitions.
En se basant sur notre définition, il y a bien évidemment différentes qualités de broad-spectrum et celle-ci est fonction de :
A nos yeux, on ne peut pas trouver d’huile broad-spectrum de couleur transparente
Le distillat est de couleur miel plus ou moins ambré et l’extrait brut sont de couleur sombre. (Attention, les huiles alimentaires comme l’huile de graines de chanvre sont naturellement verte/jaune, il ne faut pas se fier qu’au visuel)
Comme écrit ci-dessus, à nos yeux, seul un produit dont les terpènes, phytocannabinoïdes et flavonoïdes proviennent d’un extrait de cannabis 100% broadspectrum peut être qualifié de « broadspectrum ». Si le produit est composé d’un mélange d’isolat et de distillat/extrait brut, il ne devrait pas revendiquer être broad-spectrum mais avoir un spectre amélioré ou recomposé. Une de ces raisons est l’argument bien trop souvent « marketing » de l’effet d’entourage.
Le Full-spectrum est le spectre que l’ont met le plus souvent en avant lorsque l’on parle de l’effet d’entourage. Cependant, en prenant compte de notre définition des spectres, le broad-spectrum n’est pas en reste, puisque si nous nous basons sur les études scientifiques : on sait pour l’instant que l’effet d’entourage est dû aux cannabinoïdes, aux flavonoïdes ainsi qu’aux terpènes. A nos yeux, les produits broad-spectrum peuvent être d’une qualité supérieure à certains produits dits « full-spectrum ». La seule chose qui les différencie est l’absence du thc (tétrahydrocannabinol). Le thc dans les produits en France ne doit pas excéder 0.3%, donc dans les produits fullspectrum nous trouverons au maximum 0.29% de thc.
Au regard des études scientifiques (Pamplona et al., 2018[2]), il apparaît que dans certains cas, plus la matière du produit est proche de la nature/riche en différents principes actifs, plus il y a de chance de maximiser l’effet d’entourage. Un spectre qui ne perd qu’un cannabinoïde (le thc représente au maximum 0.29% du volume soit 29mg dans un flacon de 10ml) sera donc toujours plus intéressant qu’un spectre sans terpènes, flavonoïdes et autres principes actifs.
iII] Le spectre amélioré / recomposé
Le spectre « amélioré/recomposé » a une place très importante dans notre article parce qu’il nous permet de classer un certain type de produits. Dès lors que l’enrichissement d’un produit (en phytocannabinoïdes, terpènes, flavonoïdes et autres principes actifs) s’effectue avec des matières premières ayant « un spectre » différent, il nous parait pertinent de les différencier des produits issus à 100% de la même matière.
Nous sommes d’avis que, si une matière première est composée à 80% d’isolat et 20% de distillat fullspectrum, le produit fini à base de cette matière première sera qualifiable de « spectre amélioré/recomposé ». Tout comme si une matière première est composée à 80% de distillat ou extrait brut broadspectrum et 20% de distillat ou extrait brut fullspectrum, le produit fini à base de cette matière première sera qualifiable de « spectre amélioré/recomposé ».
En se basant sur notre définition, il y a bien évidemment différentes qualités de spectres améliorés et celle-ci est fonction de :
La qualité de la matière végétale utilisée pour l’extraction ou la macération : %terpènes, %cannabinoïdes, %flavonoïdes
Le type de matière première pour concevoir le produit : distillat, extrait brut, macérât, isolat.
La maîtrise de la technique d’extraction : il existe différentes qualités de distillats et d’extraits brut, de macérâts.
Le ratio des différentes matières premières riches en phytocannabinoïdes et autres princes actifs utilisés.
Le spectre recomposé/amélioré peut être d’une qualité supérieure à certains produits dits « fullspectrum ». Cependant, il faut être très prudent, la qualité de ces produits peut être très variable à cause des nombreuses combinaisons de ratio et matières premières possibles. Au regard des grands écarts de qualité de cette catégorie de produits, l’argument de l’effet d’entourage doit être pris avec des pincettes.
IV] L'ISOLAT :
Comme le mot l’indique, cette catégorie de produits est enrichie essentiellement avec de l’isolat. De nos jours sur le marché, on peut trouver de l’isolat de phytocannabinoïdes tels que le CBD, CBDa, CBG, CBGa, CBC, CBN, THCd9, THCa… On peut également trouver des cannabinoïdes semi-synthétiques : HHC, THC d8, THC d10, THC-O. Ceux-ci sont présents naturellement en infimes quantités dans la matière végétale et sont donc créés en laboratoire pour pouvoir être vendu en quantité. Des articles seront rédigés sur les phytocannabinoïdes et cannabinoïdes semi-synthétiques.
Aujourd’hui, il est donc possible de trouver une huile à 100% à base d’isolat ayant par exemple : 10% de CBD, 1% de CBG, 0.5% de CBDa, 0.2% de thcTOT, 0.3% de CBC, 0.4% de CBN. Et il est fortement possible que cette huile soit étiquetée « full-spectrum ». Ce sera certainement une des meilleures huiles à base d’isolat sur le marché, cependant, étant dépourvue de tous les autres principes actifs de la plante, les effets ressentis par le consommateur risquent d’être bien en deçà de la qualité attendue par l’appellation full-spectrum. En effet, sans les autres principes actifs du cannabis, l’effet d’entourage devrait être assez loin de son potentiel maximal.
Il existe une différence notable d’effets entre les isolats liposolubles et les isolats hydrosolubles. Ces derniers, solubles dans l’eau, devraient avoir une biodisponibilité accrue et ainsi permettre d’obtenir une plus grande concentration d’isolat dans notre corps en un temps record. Manquant de données scientifiques à ce sujet, il est difficile de juger la qualité (en termes d’efficience) des isolats hydrosolubles.
A nos yeux, la pureté de l’isolat ne devrait pas avoir d’influence sur l’aspect de la « qualité » abordé dans cet article. Puisque dans tous les cas, il sera écrit xxx mg de x phytocannabinoïde dilué dans x volume de produit et non pas xxx mg d’isolat dans x volumes de produit. Le fabricant utilisera plus de matières si son isolat est à 95% pur par rapport à un isolat à 99% pur.
conclusion
Au regard de ces observations, nous trouvons qu’il n’est pas fiable d’apprécier l’efficience d’un produit au regard des appellations full-spectrum / broad-spectrum. A partir du moment où il n’existe pas de consensus sur une définition, rien ne peut en assurer la composition.
Voilà pourquoi chez Remède des Dieux, nous préférons nous baser sur le type de matière première utilisée (isolat, distillat, extrait brut) comme indicateur d’efficience.
A tire d’exemple, notre huile sublinguale brute est enrichie à 100% avec de l’extrait brut de cannabis broad-spectrum. En effet, notre extrait brut a subit une chromatographie préparative pour extraire le Thc. Pour vous remercier d’avoir pris le temps de lire cet article, voici un code promotionnel utilisable une seule fois vous donnant droit à 5% de remise sur l’achat de notre huile brute 20% CBD : JAITOUTLU5
Sources
1 – Russo E. B. (2019). The Case for the Entourage Effect and Conventional Breeding of Clinical Cannabis: No “Strain,” No Gain. Frontiers in plant science, 9, 1969.
2 – Pamplona FA, da Silva LR, Coan AC. Potential Clinical Benefits of CBD-Rich Cannabis Extracts Over Purified CBD in Treatment-Resistant Epilepsy: Observational Data Meta-analysis. Front Neurol. 2018 Sep 12;9:759. doi: 10.3389/fneur.2018.00759. Erratum in: Front Neurol. 2019 Jan 10;9:1050. PMID: 30258398; PMCID: PMC6143706.